Le faire ou mourir, de Claire-Lise Marguier

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Détails

Titre : Le faire ou mourir
Auteur : Claire-Lise Marguier

Nombre de volumes : 1 volume
Nombre de pages : 102
Éditeur : Éditions du Rouergue (Collection “doado”)
Genres : Contemporain, drame, tranche de vie, adolescence.
Prix : 9,70 €

Quatrième de couverture – Résumé de l’éditeur :
Vus de l’extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings… Mais le jour où les skateurs s’en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c’est Samy qui s’est interposé et lui a sauvé la mise. Et c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés, et que l’histoire a commencé. Samy a essuyé le sang qui coulait de la tempe de Dam, avec sa manche noire. C’était la première fois que quelqu’un le touchait avec autant de douceur…

Critique :
« Une vraie claque ». C’est ce que j’avais lu dans pas mal des chroniques et commentaires traitant de « Le faire ou mourir » de Claire-Lise Marguier, le premier roman publié par cet auteur. C’est d’ailleurs à cause de ça que j’ai accepté de payer presque 10 € uniquement pour une centaine de pages. Mais en toute sincérité, je ne peux que le dire aussi : « ce bouquin, c’est une vrai claque ».
Quand j’ai refermé ce livre, j’avais la gorge nouée et envie de pleurer. Les bouquins qui me font ça, c’est rare. Après, ça peut donner envie de ne plus y toucher aussi et on peut se sentir bizarre…
« Le faire ou mourir », c’est l’histoire de la descente aux enfers de Damien jusqu’à l’inéluctable explosion qui détruira tout. Dam, ça aurait pu être un ado comme tant d’autres : mal dans sa peau, une famille qui ne le comprend pas et le rabaisse continuellement, des appels à l’aide silencieux…
Le soulagement, Dam le trouve d’abord dans la scarification. Il a peur de tout, surtout de mourir, mais la douleur et le sang s’écoulant des entailles qu’il s’inflige le fait « se sentir mieux ». Sa rencontre avec Samy et sa bande lui redonnera de l’espoir de surmonter son mal être permanent. Mais c’est sans compter le père et sa famille, qui ne voient rien, qui ne comprennent pas…
Le fait que ce roman soit écrit à la première personne nous plonge complètement dans l’histoire que nous raconte Dam. On ressent ou comprend ses émotions, on espère qu’il trouvera le salut, et on a qu’une envie : aider Damien.
Une fois la lecture commencée, il est très difficile de se détacher du livre. Heureusement, le fait qu’il soit si court nous permet de le lire d’une traite sans aucun remord.
À la fin, nous avons droit à une fin alternative qui fait prendre tout son sens au titre du bouquin. Il nous montre qu’un geste, qu’un simple évènement peut changer toute une vie. J’ignore si cette fin alternative est une bonne chose ou pas, mais ça nous fait réfléchir.
Malheureusement, ce livre n’a pas que du positif. Il y a des détails qui m’ont beaucoup gênée dans ma lecture.
Tout d’abord, l’absence de la particule « ne/n’ » de la négation. Entre « je veux plus » et « je ne veux plus », par exemple, cette petite particule prend tout son sens (ou j’en veux davantage, ou je ne veux pas). Aussi, cette absence de particule de la négation peut prêter à confusion et on est parfois obligé de s’arrêter dans sa lecture car on se demande si on a bien lu ou pas.
Ensuite, il y a une carence énorme au niveau de la ponctuation. Cela rend parfois les phrases incompréhensibles, et ça nous freine de nouveau dans notre lecture. Je reprendrai un célèbre exemple pour illustrer toute l’importance d’une vraie ponctuation : « on va manger les enfants » et « on va manger, les enfants ».
Je sais que cette absence de négation et la carence de ponctuation, c’est supposé coller le plus à la façon de parler d’un adolescent, mais il ne faut pas abuser non plus. D’autant que Damien est un bon élève, à haut QI même s’il le cache. Donc, même si c’est lui l’unique narrateur de cette histoire, j’ai de sérieux doute qu’il parle tout le temps sans jamais utiliser « ne/n’ ». Quant à la ponctuation, j’admets ne pas du tout comprendre l’auteur avec cette énorme carence.
Un autre et dernier point négatif, c’est l’absence de mise en page des dialogues, que ce soit par des guillemets ou des tirets. Les paroles, les dialogues, sont mis comme ça, dans un bloc de texte. Parfois, c’est difficile de savoir qui parle, qu’on a changé d’interlocuteur, de voir que ce ne sont plus des paroles mais de la simple narration.
Un autre choix de l’auteur que je ne peux pas comprendre, au même titre que l’absence de ponctuation. Ce sont deux choses qui n’interviennent pas dans la façon de parler du narrateur, pourtant... La seule chose que ça fait, c’est de perturber le lecteur qui passe son temps à comprendre la phrase et qui dit quoi plutôt que d’apprécier pleinement l’histoire.
Et c’est vraiment dommage. Car « Le faire ou mourir », comme dit plus haut, c’est une vrai claque. Cette histoire, elle vaut vraiment la peine d’être lue et d’être appréciée à sa juste valeur. Peut-être que les points négatifs que j’ai cités ne gêneront que les littéraires, mais quand même… Qu’une telle histoire soit gâchée par une ponctuation et une négation déficientes, ça me fruste au plus haut point.
Enfin bref, ce livre, je le recommanderai quand même. Car voilà, « c’est une vraie claque ».

Points forts :
o    Une histoire prenante
o    Le réalisme, le côté « ça aurait pu vraiment se passer »
o    La profondeur et complexité du personnage principal
Points faibles :
o    Le prix.
o    L’absence de négation et de marques de dialogues, ainsi que la carence de ponctuation rendant parfois difficile la compréhension du texte.

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