La conspiration des fantômes de James Herbert

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Détails

Titre : La conspiration des fantômes

Titre original : The Ghosts of Sleath

Auteur : James Herbert

Nombre de pages : 576

Editeur : Milady

Editeur original : -

Genre : horreur

Prix édition papier : 7,00 euros

Prix de l'édition numérique : 4,99 euros

Machine de test : non testé

Format du fichier utilisé : Epub

DRM : sans

Résumé : Rien ne semblait pouvoir troubler la tranquillité de Sleath, un petit village paisible au coeur de la campagne anglaise… jusqu’à ce que les fantômes apparaissent.
David Ash, enquêteur spécialisé dans les phénomènes paranormaux, tourmenté par les démons de son passé, vient pour tenter d’élucider le mystère. Mais cette fois les secrets qu’il s’apprête à découvrir risquent de l’amener au bord de la folie. Car si les morts sont revenus pour anéantir les habitants de Sleath, ce n’est pas par hasard…

Critique :

Avec James Herbert, chez moi c'est souvent tout ou rien. Autant j'ai décroché de la saga des Rats dès les premières dizaines de pages et trouvé son récent Secret de Crickley Hall ridicule de fils blancs et d'incohérences psychologiques, autant j'ai été captivée par Fog malgré des mécanismes aujourd'hui assez classiques dans le genre. Ici, avec ce Conspiration des fantômes (quel titre horrible pour la VF !), j'expérimente pour la première fois le "moit' moit'" (non, ce n'est pas cochon).

Au début, j'étais pourtant très emballée. On suit un enquêteur du surnaturel désabusé qui se rend dans le village de Sleath à la demande de la fille d'un pasteur pour vérifier si oui ou non il y a bien des hantises. Bien entendu, il se rend vite compte qu'il a affaire à de vrais fantômes et que les mauvais instincts de ceux-ci sont directement liés au passage du village. Mystère, meurtres, événements glauques, on est dans un vrai roman d'horreur pas forcément piqué des vers. Pour autant, on ne sombre jamais dans l'imbécillité crasse de la surenchère de gore (Shaun Hutson, si tu pouvais me lire !) et il y a une exploitation intéressante de l'Histoire.

Malheureusement, ça se gâte question personnages principaux. J'ai trouvé que le héros, Ash, était doté de la personnalité classique du mec qui en a trop vu et a sombré dans l'alcool. Plusieurs fois, l'auteur avait l'opportunité de développer son passé pour nous le rendre plus attachant et le complexifier, mais à chaque fois il est passé à côté. D'ailleurs, perturbée par ce détail, ayant l'impression qu'il manquait des chapitres complets de l'histoire, j'ai fait une recherche... pour me rendre compte que c'était la suite de Hanté, ce qui n'était ni indiqué dans le résumé ni au début. Merci. Genre, c'est évident ! Du coup, pour ceux qui commenceront comme moi l'histoire à l'envers en toute ignorance (nous ne sommes pas censés connaître la bibliographie de l'auteur par cœur !), autant dire que ça n'aide pas à apprécier le héros. Mais s'il n'y avait que le héros... Grace, la fille du pasteur, est carrément à baffer et là rien à voir avec le précédent volume. Dénuée de vraie personnalité, elle est surtout là, comme on pouvait s'y attendre, pour permettre au héros de couchailler sur dix pages à un moment de l'histoire. Difficile de croire en leur histoire d'amour et, tout ce que la miss sait faire, c'est frissonner de peur ou avoir une répartie défiant celle d'un cadavre. Un autre personnage secondaire, Phelan, dont je ne dévoilerai pas le rôle mais qui apparaît très tardivement, est mieux caractérisé en une page qu'elle ne le sera dans tout le roman. Et je pourrais prendre d'autres exemples de personnages secondaires pour aboutir au même résultat. Bien sûr, l'auteur nous fait mijoter une révélation foudroyante à propos de Grace mais celle-ci s'avère si prévisible qu'elle tombe à plat. Quant à son sort à l'issue de l'histoire, difficile de s'en soucier. De son côté, le "grand méchant" apparaît bien trop tard et s'avère si vide, lui aussi, qu'il ne parvient pas à relever la sauce. On nous promet des perversions à nous faire pipi dessus, on se retrouve avec un idiot armé d'un fusil. Effrayant.

Le style, quant à lui, est très bof. Certes, c'est une traduction mais ce n'est pas le première fois que Herbert me laisse ce sentiment là (à l'inverse d'un Graham Masterton). Honnêtement, j'ai du mal à comprendre ce qui a fait la réputation de l'auteur.

Côté édition numérique, tous les sauts de ligne ont disparu, ce qui rend la lecture très désagréable. Ce n'est pas le seul roman Bragelonne/Milady massacré ainsi. Je précise que c'est un achat récent, fait lors de la période des promos.

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