Cellulaire de Stephen King

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Détails

/!\ Ce roman existe aussi en version numérique mais, vu son prix et ses DRM, comptez pas sur moi pour voir comment il est dans ce format...

Titre : Cellulaire

Titre original : Cell

Auteur : Stephen King

Nombre de tomes : 1

Nombre de pages : 403

Editeur : Albin Michel

Editeur original : Scribner

Genre : horreur

Prix de l'édition papier : 22 euros

Prix de l'édition numérique : 16,99 euros (lol)

Format de fichier : epub

DRM : oui, sauce Adobe

Résumé :

1er octobre. Dieu trône au paradis, le marché des changes est stable, les avions à peu près à l’heure et Clayton Riddell, un auteur de bandes dessinées, sur un petit nuage. Il vient de décrocher un contrat et l’avenir lui sourit. Mais en quelque seconde, tout bascule dans l’horreur. La cause ? Un phénomène de destruction que déclenche le téléphone portable. Tous les portables… Et qui va plonger le monde dans le chaos, le carnage et les ténèbres. C’est bien dans les affres de la destruction du monde contemporain par les outils de ce même monde que Stephen King nous plonge ici, dans un récit au rythme effroyable qui ne laisse aucun répit au lecteur avant de le conduire au paroxysme de la terreur. Pourtant, malgré l’apocalypse, Cellulaire nous fait rencontrer des personnages attachants, notamment ceux d’adolescents adeptes de la culture informatique qui séduiront de très nombreux lecteurs.

Critique :

Dans la bibliographie de Stephen King, il y a un peu de tout : de bons romans. Et le reste.

Cellulaire fait indéniablement parti du reste. Déjà, le style des premières pages a failli m'achever. Notre King n'arrête pas de coller des parenthèses interminables en plein milieu des phrases. J'ai lu quelques romans de Stephen King, surtout des anciens, et je n'ai pas le souvenir qu'il avait cette habitude agaçante. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je trouve ça insupportable à lire :

Clay se dit (comme il le faisait presque toujours de manière plus ou moins consciente lorsqu’il était confronté à une variation de ce comportement) qu’il était témoin d’un geste devenu banal et accepté, alors qu’il aurait été naguère considéré comme le comble de l’impolitesse – oui, même dans le cadre d’une simple transaction commerciale avec un parfait étranger.

Les premières notes de cet air qu’adorait Johnny (« Axel F », de la série Crazy Frog ? Clay n’arrivait pas à s’en souvenir, peut-être parce qu’il n’en avait pas envie) montèrent du portable vert menthe.

Il tomba à genoux dans l’eau, mit les mains en coupe et en but plusieurs grandes lampées (Clay pensa un instant à tous les canards qui avaient joyeusement fienté dans cette mare depuis des années), puis se remit debout et pataugea jusqu’à l’autre bord.

Heureusement, ce style haché finit par s'atténuer dans les pages suivantes. Peut-être que King voulait montrer que son héros a un peu du mal à atterrir et préfère se réfugier dans ses pensées, mais ça ne marche pas du tout. Malgré ça, le début du roman est intéressant. On a le droit à une scène de chaos total plutôt efficace et on se demande ce qui a bien pu rendre les gens amateurs de portable totalement fous.

Hélas, en poursuivant le bouquin, on se rend alors compte qu'on a affaire à une sorte de remake geek du Fléau mélangé avec un soupçon de The Crazies de Romero et de Je suis une légende de Matheson. Bah ouais : une mystérieuse maladie, un road trip, deux camps qui apparaissent, des rêves, et kaboum à la fin. Sans compter le coup de la folie (Romero) et de la fin de l'humanité (Matheson). Alors, c'est vrai qu'autour il y a quelques nouveautés. Ici, les victimes de la maladie n'en meurent pas mais se métamorphosent en autre chose à mi-chemin entre le zombie déglingué et le Borg collectif de Star Trek. Même qu'ils arrivent à se connecter en wifi à votre cerveau. Et même qu'ils ont la même sale manie d'assimiler les gens contre leur volonté. Et à la fin, il ne reste plus beaucoup d'humains sains d'esprit pour repeupler le monde, là où l'humanité avait encore une chance à l'issue du Fléau.

L'autre problème de Cellulaire, en dehors de son aspect déjà-vu, c'est qu'il est construit sur une base scientifique totalement What The Fuck-esque. Se faire hacker son cerveau par un mystérieux message via un téléphone portable, oui, euh...? Tout irait bien si, comme Le Fléau, Stephen King optait pour du pur surnaturel au cours de l'intrigue. Je sais pas : on aurait pu apprendre que Cthulhu fait des blagues téléphoniques aux humains depuis son antre océanique ou bien que le programme SETI a enfin contacté des extraterrestres bourrés. Sauf que là, non. King opte pour la raison alors que son  histoire ne tient pas la route. Et le summum est atteint lorsque c'est un petit boutonneux même pas pubère (Wesley Crusher le retour) qui nous explique au fil de l'intrigue ce qui a pu se passer, comment on a pu hacker le cerveau humain via un simple message téléphonique, ceci à grand renfort d'explications pseudo scientifiques assez aberrantes et de virus informatique qui évolue et mute tout seul par l'opération du Saint Esprit, et qui a la fin restaure (peut-être) la merde qu'il a foutu. Mais ! Dommage, car le fond n'est pas si mauvais même si la critique du téléphone portable comme objet abrutissant est plutôt banale et facile.

Le manque de cohérence ne s'arrête pas là. Les humains modifiés sont... humains. Or, beaucoup ont de graves blessures qui devraient s'infecter. Y en a même un qui a la gueule arrachée et mal recousue. Et pourtant aucun ne semble se payer une infection éclair alors que l'histoire se déroule sur de nombreux jours. Sans doute que King voulait justifier un peu plus l'hommage à Romero en donnant à ses mutants une gueule de cadavre mais, encore une fois, bonjour la logique alors qu'on ne cesse de rationaliser ce qui se passe...

Si on ajoute à cela des personnages à peu près tous inintéressants, autant dire que Cellulaire est clairement un roman paresseux.

Points forts :

  • L'idée de départ

Points faibles :

  • Découvrir qu'un auteur qu'on aime peut aussi écrire des romans médiocres

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