La Dryade de Corinne Guitteaud (avec Anthony Boulanger)
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- Créé le dimanche 16 septembre 2012 20:05
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Roshieru
- Affichages : 2546
/!\ Ce livre a été lu à partir de l'édition numérique.
Titre : La Dryade
Auteur : Corinne Guitteaud et Anthony Boulanger
Nombre de pages : 236
Editeur : Voy'el
Genre : Fantastique, urban fantasy, fantasy
Prix papier : 12 euros
Prix de l'édition numérique : 2,99 euros
Machine de test : Cybook Odyssey (paix à l'âme de mon Cybook Orizon, décédé à Dalian en Chine)
Format du fichier utilisé : Epub
DRM : sans
Résumé :
La Dryade : Sur les routes de Bretagne, un chauffeur prend en stop une étrange créature.
Agathe : Joren et sa fille Agathe tombent sous le charme d’une belle inconnue. Mais quel secret cache-t-elle et quel terrible prix pourrait réclamer son amour ?
Fils des Brumes : Lyett, l’enfant-shaman du peuple sunète se perd dans la Forêt des Brumes, lieu interdit entre tous. C’est pourtant là que lui sera dévoilé son destin.
(Cette nouvelle est en fait un extrait du roman jeunesse Prince des brumes de Cyriane Delanghe. Je ne peux qu'encourager les lecteurs à découvrir le roman complet, cette nouvelle ayant une fin très ouverte.)
Supermarket : Parfois, en allant faire ses courses, on peut tomber sur de drôles d’énergumènes… mais aussi sur un dragon.
Perséphone : Perséphone, jeune fille effacée, rencontre Hadès, dieu des enfers. Qu’acceptera-t-elle de sacrifier pour vivre à ses côtés ?
121 minutes : Un jeune libraire reçoit un étrange objet qui lui confère un pouvoir presque sans limite. Mais tout ceci pourrait aller beaucoup plus loin qu’une simple escapade.
Si c’est un ange : Qui sont les Sîmorghs et quel lien les unit au site de Troie et au trésor de Priam ?
Jaen et Thellion : Découvrez ce texte inédit d’Anthony Boulanger (prix Merlin 2010) qui vous fera entrer dans l’univers des Golems.
Critique :
La Dryade est un recueil proposant des nouvelles fantastiques aux ambiances très variées. Chacune s'accompagne d'une présentation de Corinne Guitteaud, éclaircissant la genèse des histoires. Je dois avouer que j'étais sceptique au début, n'ayant pas apprécié les deux premières. Même si j'ai trouvé le style assez inégal sur celles-ci, ce n'est pas tant une question de qualité littéraire que de goût. Je n'ai pas été sensible au thème de La Dryade, malgré un début qui m'a intrigué, et Agathe baignait dans une ambiance trop gentillette à mon goût, fort différente du reste du recueil. Sans compter que je ne suis pas fan des fées, je dois l'avouer. Quant à la troisième, le Fils des brumes, il s'agit d'un passage issu du roman le Prince des brumes. Le fragment s'achève sur une fin ouverte, invitant le lecteur à découvrir le texte complet pour mieux comprendre l'univers et, surtout, le destin du héros. Pour être honnête, j'ai hésité à poursuivre à partir de là mais il est très rare que j'abandonne une lecture en cours de route. Pour cela, il faut que je déteste vraiment.
Pour moi, les choses sérieuses ont véritablement commencé avec Supermarket, longue nouvelle d'urban fantasy où s'entrecroisent personnages de conte et mythique. Bien que je déplore une intrigue un peu brouillonne sur la fin, peut-être parce que Supermarket est aussi issu de l'univers d'un roman, j'ai apprécié l'humour, l'héroïne et l'action. Le style m'a aussi paru bien plus inspiré. J'ignore si le roman dont est issue cette nouvelle est sorti ou doit sortir, mais elle m'a donné envie d'en découvrir plus, car l'univers créé par Corinne Guitteaud est très intrigant et sort des poncifs de nombre de romans d'urban fantasy.
Perséphone, une nouvelle plus sombre quoique non dénuée d'une nuance d'espoir, est mon premier coup de coeur. Cette réécriture des mythes grecs m'a profondément séduite, mais il faut dire que j'ai quelques points communs avec l'héroïne persécutée par ses amis et l'histoire m'a donc touchée. Je pense que Corinne Guitteaud a très bien cerné les sentiments des personnes victimes de harcèlement moral. Par ailleurs, le style m'a paru plus fouillé que pour les deux premières nouvelles. Plus noire encore, 121 minutes est pour moi LA réussite du recueil et, logiquement, mon second coup de coeur. Pour tout dire, j'ai trouvé l'idée excellente. Même si j'avais deviné assez vite l'identité réelle du héros, l'origine de la clef était bien vue et la fin terriblement cynique. Quitte à paraître dérangée, j'ai adoré.
Si c'est un ange a failli être mon troisième coup de coeur. J'ai apprécié le travail effectué sur le plan historique et mythologique mais la fin, abrupte, ouverte, m'a laissée sur ma faim. Le texte d'Anthony Boulanger, enfin, est la touche fantasy du recueil. Elle renoue aussi avec le côté plus sombre de nouvelles comme Perséphone et 121 minutes. Même si je me doutais assez vite de la fin, le style de l'auteur m'a plu et m'a donné envie de découvrir son propre recueil.
Avec son tout petit prix en numérique, je ne saurais que recommander ce recueil, en dépit de mes réserves concernant les deux premiers récits (encore une fois, une histoire de goût).