Pandora's Tower sur Wii
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- Créé le dimanche 17 août 2014 08:33
- Mis à jour le dimanche 17 août 2014 08:37
- Écrit par Mobius
- Affichages : 4316
Titre : Pandora's Tower
Editeur : Nintendo
Développeur : Ganbarion
Sorti en France : avril 2012
Prix : environ 30€
Genre : action/aventure-RPG
Rating : 12+
Online : Non
Trailer :
Résumé : lors de la célébration de la fête des moissons, la jeune Elena est frappée d'une terrible malédiction qui la transforme progressivement en un horrible monstre. Son fiancé, Aeron, un jeune soldat de l'armée du royaume ennemi qui assistait incognito à la fête, profite du chaos généré par l'évènement pour entrainer Elena loin de la foule. Avec l'aide de Mavda, une vieille sorcière qui se trimballe avec une sorte de vieillard muet sur le dos, ils vont fuir la cité jusqu'à la Brèche, une gigantesque crevasse sans fond maintenue par des chaines monstrueuses pour empêcher son élargissement, et au-dessus de laquelle sont reliées sept tours grouillantes de monstres dans lesquelles l'armée réalisait des expériences.
S'établissant dans une petite cabane désaffectée qui servait de poste d'observation pour l'armée, Aeron, Elena et Mavda vont se cacher des soldats.
Mavda expliquera alors le remède à la malédiction : Elena devra ingérer régulièrement de la chair de bête, ces mêmes bêtes qui peuplent les sept tours de la Brèche, pour endiguer la transformation, mais sa guérison ne pourra se faire qu'avec la chair du Maître, la puissante bête qui dirige chacune des tours.
N'écoutant que son courage et son amour pour la belle Elena, Aeron se rue à l'assaut de la première tour...
Critique : avec Xenoblade et The Last Story, Pandora's Tower fait partie de ce triptyque mythique concerné par l'Opération Rainfall, une série de manoeuvres orchestrées par les gamers Wii américains afin d'inciter Nintendo à sortir ces trois RPG des frontières nippones.
Grand bien leur en prit, car, tout comme les deux autres, Pandora's Tower est une perle du genre le plus boudé par la Wii.
Une affiche de l'opération Rainfall.
Plus un jeu d'action-aventure qu'un vrai RPG, Pandora's Tower met le joueur dans la peau d'Aeron, un jeune soldat prêt à affronter l'enfer de la Brèche et ses sept diaboliques donjons pour sa bien-aimée.
Aeron, debout devant la Brèche.
La jauge verticale, à gauche, représente la relation entre les tourtereaux.
La petite jauge circulaire, juste en-dessous, représente la progression de la malédiction.
Celle-ci est stoppée tant que vous restez à l'Observatoire.
Et si ça vous rappelle quelque chose, la comparaison s'arrête là ! D'une trentaine d'heures environ, l'aventure est constituée exclusivement des sept tours et de la petite demeure dans laquelle notre héros élit domicile avec sa fiancée et la vieille Mavda.
Sur le papier, forcément, c'est moche. Mais les donjons sont très vastes, et scénaristiquement, tout l'intérêt du jeu repose sur la relation entre les deux tourtereaux. La mission d'Aeron est de se rendre dans les tours et, avec l'aide d'une chaine magique très ancienne confiée par la vieille Mavda, d'arracher aux monstres leur chair, et de la rapporter à l'Observatoire pour la faire manger à Elena. Dans un univers où être végétarien est la religion d'état strictement obligatoire et où manger de la viande est une hérésie absolue, Elena va avoir bien du mal à croquer dans un morceau de viande crue, pourpre, dégoûlinante, qui respire le Mal à des kilomètres à la ronde.
Mavda remet Okanos, la chaine magique, à Aeron.
Les combats se déroulent en temps réel, jeu d'action oblige, Aeron peut se contenter de tuer ses ennemis à l'aide de son arme principale, ou bien les affaiblir suffisamment pour réussir à leur arracher un objet en les achevant à l'aide de la chaine, presque unique moyen d'obtenir de la chair de bête.
Le but est d'atteindre le dernier étage de chaque tour, afin d'en vaincre le boss et de lui arracher un morceau de sa chair, pour le donner à Elena. En effet, la chair des vulgaires bêtes qui grouillent dans les tours ne peut que ralentir la malédiction. Seule la chair des maîtres peut réellement guérir Elena.
Hummm, miam miam.
En dehors des monstres, les tours sont truffées d'énigmes, avec des mécanismes à enclencher pour pouvoir progresser, et d'objets intéressants.
Exemple d'utilisation de la chaine Okanos : le grappin.
Ces objets sont utilisables directement par Aeron, pour restaurer ses points de vie par exemple, mais pauvent aussi servir à améliorer ses armes ou à fabriquer des objets de soin ou des équipements.
C'est là que Mavda entre en jeu : elle sert de marchande d'objets, de forgeron, d'upgrade, de réparation d'objets endommagés...
Au hasard de ses pérégrinations dans les tours, Aeron trouvera en effet d'autres armes que son épée de soldat, et chacune pourra gagner en puissance et en efficacité grâce aux bons soins de Mavda.
Mais la vieille sorcière, moyennant finances et objets divers, réparera également les équipements et les objets qu'Aeron aura malencontreusement endommagés en se faisant trop taper dessus par les monstres des tours.
Elle rachètera également les morceaux de chair de bête en trop, puisque si Aeron pourra en porter plusieurs, il ne pourra les donner qu'un par un à Elena.
Deux éléments importants interviennent pour pimenter le gameplay. Premièrement, une jauge de temps. Si vous passez trop de temps dans les tours, la malédiction progresse, et Elena se transforme peu à peu.
Voici ce qui arrive si vous passez un peu trop de temps dans les Tours. Laissez la jauge se vider totalement, et à votre retour, vous trouverez une bête immonde qui indiquera tout simplement votre Game Over.
Deuxièmement, la chair de bête. Si vous la gardez trop longtemps sur vous, elle finit par pourrir, et vous ne pourrez plus la donner à Elena.
Et ces deux "trop de temps" sont très courts ! Les allers-retours seront nombreux, même si vous êtes un pro des énigmes à la Zelda et que vous parcourez les tours rapidement.
L'autre point important, qui découle directement de la jauge de temps de transformation, est l'évolution de la relation d'Aeron et d'Elena.
Cette relation est symbolisée par une jauge verticale sur le bord de l'écran, visible uniquement lorsque vous vous trouvez à l'Observatoire. Si vous revenez un peu tard et qu'Elena est transformée, la relation en pâtira.
Pour améliorer cette relation, vous pouvez rapporter fréquemment à Elena de la chair de bête, à condition que la jauge de temps soit suffisamment avancée. Mais le mieux est encore d'acheter à Mavda des objets totalement inutiles et de les offrir à Elena, qui s'en servira pour aménager l'intérieur de l'Observatoire. Des pots de fleurs, des tapis, un dessus de lit, sont des exemples des objets en question.
Durant vos pérégrinations dans les tours, vous trouverez également de nombreuses notes laissées par les scientifiques, qui vous donneront diverses informations sur les tours et leurs monstrueux habitants. Vous trouverez également, dans la cave de l'Observatoire, des ouvrages écrits dans une langue qu'Aeron ne connait pas, et qu'Elena sera ravie de traduire.
Bref, contrairement à ce qu'on pourrait croire de prime abord, le jeu est bien loin de se résumer à l'exploration des tours et au massacre de vilaines bêbêtes. Se borner à errer dans les tours, c'est rater tout l'intérêt du jeu et son immersion.
D'ailleurs, on a droit à cinq fins différentes, dépendantes du niveau de relation entre Aeron et Elena.
Points positifs :
- le système de combat
- l'ambiance sonore et graphique
- le scénario
Points négatifs :
- aucun !!