Arya McPherson 1 : L'Aigle du Caucase de Milena Rathger

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Détails

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Titre : Arya McPherson 1 : L'aigle du Caucase

Auteur : Milena Rathger

Nombre de tomes : 1 tome (en cours)

Nombre de pages : 250 pages (83 pages en numérique)

Éditeur : Nergäl

Genre : bit lit, mythologie, enquête

Prix papier : 9,50 €

Prix numérique: 1,99 €

Machine de test : Cybook Odyssey HD frontlight

Format du fichier utilisé : epub

DRM : sans (tatouage)

Résumé :
« Ces dernières années, mon credo dans la vie pouvait se résumer à cela : pour vivre heureux, vivons cachés... ou presque. Mais ce que ne révélait pas ce stupide adage, c’est qu’on ne pouvait pas rester caché indéfini... »

Arya McPherson est une chasseuse particulièrement habile et une combattante aguerrie. Mais surtout, c’est une jeune femme solitaire qui cache un lourd secret.

Quand l’agent Jack Parker lui demande de lui prêter main forte sur une affaire délicate, elle est loin d’en imaginer les conséquences pour elle. Cependant, l’arrivée non désirée de Raegan, un autre chasseur aussi charmant qu’irritant, pourrait pourtant changer la donne.

Plongée dans une sombre affaire de cadavres éventrés et de disparitions d’organes, Arya parviendra-t-elle à refouler ses démons ?

Critique :

J’ai entamé ce premier volet d’Arya McPherson avec enthousiasme, suite à la lecture de quelques avis mettant en avant l’exploitation d’autres mythes que celui du vampire (ce qui n’est pas tout à fait vrai, puisque les vampires font partie intégrante de l’histoire d’un des personnages). Malheureusement, j’ai encore une fois été déçue.

La faute n’en revient pas à l’histoire en elle-même, qui sur le papier avait tout pour être une bonne enquête policière exploitant un fond mythologique inhabituel (même si le titre révèle totalement le mystère). Hélas, il y a des histoires qui se prêtent parfaitement au format novella et d’autres non. Or, ici, plusieurs points nuisent au récit.

Les personnages secondaires, hormis les deux autres héros du trio (qui formera très vite un triangle amoureux de plus), sont inexistants, méchant inclus. Or, ce qui fait un bon policier (même fantastique), c’est de permettre au lecteur de deviner avant le héros (principe mis sur un piédestal dans le Whodunit) et, si possible, l’obliger à s’attacher à certains personnages qu’il ne soupçonnera pas pour ensuite le rouler dans la farine et le choquer. Par élimination, j’avais deviné l’identité du coupable. Hélas, je m’en foutais comme de mes chaussettes, puisque le personnage en question n’est quasiment pas caractérisé : impossible de l’aimer ou de le haïr, il est juste là pour servir de boss final. L’auteure souhaite créer un personnage complexe et torturé en la personne d’Arya, et c’est plus que louable. Malheureusement, là encore, le récit – fort court, je rappelle – se retrouve le cul entre deux chaises. De fait, ni les problèmes d’Arya ni l’enquête ne sont convenablement développés. Je ne parle même pas de certains éléments qui restent eux-aussi flous, comme ce fameux Conseil ou le cadre de l’histoire (les USA) qui n’apporte pas grand-chose à l’affaire. À la fin, beaucoup de points restent donc en suspends – il n’y a même pas l’embryon d’une explication sur l’état d’Arya – et la résolution de l’enquête s’avère décevante. Au final, j’ai eu l’impression que l’auteur a utilisé un chausse-pied pour que le synopsis de L’aigle du Caucase rentre dans 100 pages tout rond (83 sur ma liseuse).

À cela s’ajoute au moins un illogisme pour lequel je me suis arraché les cheveux (j’ai failli abandonner ma lecture dès ce chapitre : oui, je sais, certains auraient sans doute préféré). Chez le médecin légiste, l’équipe découvre une preuve importante dans un cadavre pourtant déjà autopsié. Un truc qu’aucun médecin légiste ne devrait manquer après tant d’années d’études. Cette preuve s’accompagne d’une autre constatation sur l’état d’une partie du corps des victimes, constatation que le légiste n’a pas mentionné dans son rapport. À ce stade de l’intrigue, un agent du FBI (ou chasseur de démons) sensé devrait s’écrier : « quel incompétent, je vais expédier un rapport en trois exemplaires plus copies carbones à ses supérieurs pour qu’il soit envoyé en Alaska ». Rien de tout ça. Bien sûr, l’auteure donne une amorce d’explications à la fin du récit. Qui n’est pas cohérente en raison du CV des héros (qui ne sont pas des amateurs).

Mais plus que les problèmes d’intrigues, c’est le travail éditorial qui m’a surpris. J’ai déjà lu plusieurs Nergäl (y compris Ryan Blake, qui comptabilise dans les 600 pages, donc un sacré morceau à corriger), et si j’ai parfois à redire sur les histoires en elle-même, rien ne m’avait épouvanté de ce côté-là. Ici, en vrac, j’ai vu un personnage secondaire changer de nom en cours de route (Bryan en Gryan), des répétitions, beaucoup trop de tournures impersonnelles et de verbes faibles, des problèmes de ponctuation (des points à la place de points de suspension, des A à la place de points d’interrogation, etc.), etc. Mon nom est bien sur le fichier (tatouage), donc, non, je n’ai pas choppé un OCR pirate du texte après avoir trop bu et confondu la librairie de Bookeen avec autre chose.

Ce qui me déçoit ici, ce n’est pas l’histoire en elle-même (l’idée était bonne), mais l’impression qu’il y avait matière à tirer le tout vers le haut et que cela n’a pas été fait ! Or, quitte à passer une énième fois pour une lectrice ultra difficile à qui rien ne plaît, je pense que cette novella en avait non seulement besoin, mais que 20 pages de plus, pour développer proprement certains personnages, notamment le méchant, n’aurait pas été du luxe.

Alors, oui, sans doute qu’un lecteur qui ne se prend pas la tête à corriger des auteurs et à repérer tous les défauts d’un texte sera moins sensible aux problèmes que j’ai évoqués. Pour ma part, je suis persuadée qu'il y avait matière à mieux.

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