Le cercle des immortels - Dark Hunters 1 : L'homme maudit de Sherrilyn Kenyon
Détails
- Détails
- Créé le mercredi 15 décembre 2010 09:30
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Roshieru
- Affichages : 5168
Titre : Le cercle des immortels - Dark Hunters 1 : L'homme maudit
Titre original : Dark Hunters 1 : Fantasy Lover
Auteur : Sherrilyn Kenyon
Nombre de tomes : Saga en 33 volumes (romans, nouvelles et autres), encore en cours :
- L'homme maudit
- Les démons de Kyrian
- La fille du shaman
- Le loup blanc
- La descendante d'Apollon
- Jeux nocturnes
- Prédatrice de la nuit
- Péchés nocturnes
- L'homme-tigre
Nombre de pages : 314
Editeur : J'ai lu (collection Crépuscule)
Editeur original : St. Martin's Paperbacks
Prix : 6,50
Genre : romance paranormale
Résumé : Grace est sexologue mais n'est plus sortie depuis longtemps avec un homme. Selena, sa bonne amie amatrice de surnaturel, décide de lui offrir un livre qui aurait pour pouvoir de faire apparaître Julien de Macédoine, un esclave sexuel divin dont la mission est de satisfaire ses invocatrices durant un mois. Grace, totalement bourrée, relève le défi... et voit se matérialiser devant elle le beau Julien, tout nu et prêt à combler tous ses fantasmes... Sauf que Grace n'est pas du genre à abuser des esclaves sexuels divins et repousse les avances de Julien. Comprenant qu'il est en fait victime d'une malédiction depuis deux millénaires, elle se met même en tête de le délivrer.
Critique :
En voyant la couverture faite sous Photoshop en 5 minutes par un illustrateur mal payé, cette surcharge d'informations écrites sur la même couv (quel est le nom de la saga ? Le cercle des immortels ou Dark Hunters ?!) et le résumé digne d'un film porno pour nana, je me suis dit que je tenais là un bon gros nanar dans la catégorie romance surnaturelle. Puis, en commençant à lire, j'ai revu mon opinion à la hausse, c'est-à-dire pour le coller dans la catégorie des divertissements agréables. Le style paraissait bon faute d'être génial, l'histoire romantique sans être niaise, les personnages sympathiques et l'humour bien présent. Par ailleurs, je trouvais le fond mythologique intéressant.
Sauf qu'à mon grand désespoir, l'intrigue et le style s'épuise une fois que l'on passe (environ) la moitié. Sherrilyn Kenyon nous fait miroiter plein de choses pouvant rendre son intrigue plus intense mais les exploite mal. Par ailleurs, les scènes sont moins bien décrites, plus précipitées, comme si l'auteur manquait d'idées malgré son concept intéressant pour remplir la seconde partie du bouquin. Les personnages commencent à tourner en rond et à s'affronter dans les même duels verbaux. Aphrodite est pathétique d'absence de personnalité. Même l'Aphrodite des séries Hercule et Xena est plus intéressante et complexe... Ce qui m'a particulièrement dégoûtée, c'est de voir aussi comment tout sombrait dans la niaiserie la plus totale arrivé vers l'issue finale. Je ne veux pas trop en dévoiler pour ceux et celles qui voudraient tout de même le lire mais tout le monde se réconcilie comme par magie, et certains méchants se révèlent en fait être des gentils maladroits, sauf le grand méchant de l'histoire, dont on se débarrasse en 1mn. L'auteur use aussi de deux Deus Ex Machina particulièrement maladroits pour sauver son héros. Franchement, j'en suis arrivée à me demander une fois le bouquin achevé si la VF n'avait pas été coupée ou modifiée tant la seconde moitié du roman était mal ficelée.
Alors, certains vont me dire que c'est normal qu'une romance paranormale soit pleine de bons sentiments, surtout à la fin. Et moi je dis que non ! Je refuse de croire qu'une romance paranormale, ça doit forcément inclure le fait qu'un personnage présenté comme une grosse connasse au début du bouquin se révèle être à la fin une nana trop sympa grâce à la magie de Bambi et des petits lutins ! Sans compter le reste...
Autre souci, le métier de l'héroïne. Elle est sexologue et au début ça semble lui convenir. Sauf qu'on apprend peu à peu qu'elle a été trahie par son premier petit ami, Paul, qui lui a volé sa virginité en profitant de sa faiblesse suite à la mort de ses parents, un quasi viol quoi, et qu'elle n'a pas recouché depuis avec un autre homme. Même si Grace explique qu'elle a toujours voulu aider les gens, la psychiatrie était sans doute plus indiquée pour elle...
Certains aspects du scénario auraient aussi pu être mieux exploités. J'ai par exemple remarqué combien la question de Kyrian revenait sans pour autant que cela ait une grande influence sur le récit. Apparemment, l'ancienne édition de l'Homme Maudit proposait un second récit, Les démons de Kyrian, ce qui répond sans doute à ma question de savoir "mais pourquoi Julien croit voir Kyrian dans une scène du bouquin si au final Kyrian n'intervient jamais ?!". Les démons de Kyrian est aujourd'hui publié séparément en tant que second volume de la saga.
Je ne suis pas une lectrice si difficile que ça. Je ne veux pas lire que des chefs d'oeuvres. Si un roman parvient à être distrayant, c'est largement suffisant à mes yeux. Sauf que la seconde moitié de ce bouquin n'est clairement pas distrayante et que j'ai dû me forcer à le finir.
Points forts :
- La première moitié, environ
- L'idée de base et son fond mythologique
Points faibles :
- L'écriture et les personnages qui s'épuisent rapidement
- La niaiserie qui finit par dominer
- Le métier de l'héroïne ou la difficulté pour l'auteur de le justifier
- L'épilogue : une corde, pitié !