Fog de James Herbert
Détails
- Détails
- Créé le vendredi 10 décembre 2010 18:55
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Roshieru
- Affichages : 5762
Titre : Fog
Titre original : The Fog
Auteur : James Herbert
Nombre de pages : 288 (édition Milady de 2009) et 313 pages (édition Pocket 1990)
Editeur : Milady
Editeur original : New English Library
Genre : horreur
Prix édition papier : 6.00 euros
Prix de l'édition numérique : 4,99 euros
Machine de test : non testé
Format du fichier utilisé : Epub
DRM : sans
Résumé : John Holman, membre du département de l'environnement britannique, rentre d'une mission lorsqu'il est surpris par un tremblement de terre ayant lieu dans un petit village. Tandis qu'il s'extraie des décombres, un nuage de gaz s'échappe. Peu à peu, il devient évident que ce nuage, rebaptisé en brouillard (fog), est responsable des nombreux accidents qui se produisent en Angleterre : les gens sombrent dans la folie et commettent des actes monstrueux.
Critique :
(depuis l'édition Pocket, mais la traduction semble la même que celle de Milady)
Attention, ce livre n'a rien à voir avec le film de Carpenter !
La première fois que j'ai tenté de lire Herbert, c'était avec sa saga des rats. Bien que l'intrigue m'intéressait, je n'ai pas vraiment réussi à m'y mettre, plus parce que je manquais de temps pour me plonger dans une trilogie aussi longue que par manque d'intérêt ou parce que je trouvais ça mauvais (je n'en ai pas lu assez !). Fort heureusement pour moi, Fog est assez court.
Au début, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer avec Phantoms de Koontz que j'ai lu quelques mois auparavant, après avoir revisionné le film qui en a été adapté. Dans les deux romans, on retrouve une petite ville (ou région) perdue où se produise des évènements choquants à cause d'une force mystérieuse. Les deux romans n'ont en fait que très peu à voir, hormis leur accroche première. Si on doit trouver une ressemblance entre Fog et quelque chose, ce sera avec The Crazies de Romero. Dans ce film, les gens deviennent fous suite à une expérience militaire. On devine très rapidement qu'il se passe la même chose dans Fog.
Chaque fois que j'entame un nouveau roman d'horreur, j'ai toujours un peu peur du résultat. J'aime le gore et le sexe ne me gêne pas mais je n'aime pas spécialement que le roman ne tourne qu'autour de ça sans rien au milieu, un peu comme Nemesis de Shaun Hutson qui m'a déçue et ennuyée pour cette raison précise. Lire une scène de massacre + une scène de cul + plus une scène de massacre + plus une scène de cul + les deux en même temps, c'est rigolo 5 minutes mais sur 300 pages ça gave vite. Où est le choc si l'horreur devient banale à chaque page ? Tout ça n'a aucun intérêt. Heureusement, si Fog contient son lot de scènes choquantes - tortures à caractère sexuelle, orgies, suicide de masse, avion s'écrasant sur une tour (!) -, Herbert n'a pas oublié que du bon lard ne comporte pas que du gras. On a un scénario entre deux et même des personnages assez bien caractérisés, quoi que pas forcément originaux. Herbert excelle tout de même moins dans ses descriptions qu'un King (quoi que le talent de King ne soit pas constant) mais il évite que l'on s'endorme. Les lecteurs attentifs trouveront aussi au moins deux hommages à ce film bien connu qu'est Les oiseaux.
J'ai tout de même était désappointée par deux points :
- l'origine du Mal, très vite révélée et même évidente avant la révélation qui sert plutôt de confirmation. En fait, tout comme lorsque j'ai lu Phantoms de Koontz, je m'attendais à quelque chose de plutôt surnaturel. Ceci étant dit, Herbert évite de recourir à un Deus Ex Machina/miracle bien chrétien et maladroit sur la fin de son bouquin, contrairement à Koontz (je n'ai rien contre les thématiques chrétiennes, sauf que là ça tombait à plat). J'ai trouvé la fin du film Phantoms bien plus inquiétante que celle du livre. Heureusement, malgré son âge, Fog reste plutôt convainquant et pour une raison je pense : la peur de la guerre bactériologique. Malgré tout, ce n'est pas bien original (l'était-ce seulement à l'époque ?).
- le style est parfois assez... maladroit. Est-ce un effet de traduction ? Je ne sais pas trop mais certaines phrases sont bizarres. Je n'ai pas vraiment été gênée car j'avais conscience qu'il ne s'agissait que du second roman de l'auteur mais peut-être que d'autres seront moins magnanimes.
Fog n'est pas un grand roman d'horreur mais s'avère très distrayant. Comme il est assez court, le lire ne demande pas un trop gros investissement.
Je n'ai pas testé l'édition numérique, mais je me demande si 4,99 euros quand le poche fait 6 euros est une bonne idée. D'un autre côté, difficile de baisser encore plus.
Points forts :
- Du gore et du sexe, mais avec un scénario
- Des personnages bien caractérisés
- Des scènes horrifiques souvent efficaces
Points faibles :
- Des personnages souvent classiques
- Un certain classicisme aussi dans la cause du mal
- Un style encore hésitant