Dark Fall: Les âmes perdues

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Détails

(note : j'ai joué au jeu en anglais (version Steam). La version dite boite contient le français)

Titre : Dark Fall : Les âmes perdues

Titre original : Dark Fall: Lost Souls

Développeur : Darkling Room

Date de sortie en France : 5 novembre 2010

Série : Dark Fall (3 épisodes)

  • Dark Fall : Rencontres avec l'Au-delà
  • Dark Fall 2 : Le Phare
  • Dark Fall : Les âmes perdues

Prix : 13-15 euros en boite, 9,99 euros en dématérialisé (peut être mis en promo sur Steam)

Genre : Survival Horror Point & Clic

Rating : 16 ans (présence de gore)

Online : non

Résumé : Des années plus tôt, l'inspecteur n'a jamais pu résoudre la mystérieuse disparition de la petite Amy. Pire encore, il a été accusé d'avoir falsifié les preuves et accusé à tort un homme, Bones. Le voici de retour en 2010 à Dowerton, ville anglaise décrépie, frappée de plein fouet par la crise et la délinquance. Un retour pour le moins étrange. L'inspecteur se réveille dans un tunnel ferroviaire et reçoit les messages d'un certain ECHO sur son portable. Tous sont en lien avec Amy. La fillette serait-elle toujours quelque part en ville, prisonnière ? Mais prisonnière de qui, ou de quoi ? Et quels sont donc ces autres apparitions et ces larves sanglantes que l'inspecteur croise ?

Critique :

Quand on parle de Survival Horror, les premiers jeux auxques on pense, si on est joueur console, sont Silent Hill, Resident Evil, Project Zero et, pour les connaisseurs, la série Forbidden Siren. Plus récemment, Alan Wake a tenté d'effrayer nos Xbox 360. Côté PC, le genre se décline en ce moment à la sauce FPS, avec notamment la franchise Dead Space (portée aussi sur les salons). Ces titres, bien qu'appartenant à des sous-genres différents, ont au final tous un point commun : ils sont plutôt portés sur l'action. Rien de tout ça dans ce troisième opus de Dark Fall. Il s'agit d'un Point & Clic horrifique à l'ancienne.

Prochain arrêt, le pittoresque centre historique de Dowerton !

Je clique. Et je clique. Et je clique encore. Si vous aimez les Point & Clic 100% modernes, ce Dark Fall troisième du nom vous fera sans doute l'effet d'un OVNI issu d'un autre temps où les développeurs sadiques ne vous donnez aucune aide de jeu pour résoudre les énigmes et où les déplacements, à la première personne, se faisaient lentement, très len...te...ment... Ainsi, on passe son temps devant des écrans en 3d à la Myst à faire tourner (lentement) le héros, à le faire regarder (lentement) vers le bas et à le faire regarder (lentement) vers le haut. Lorsque l'on veut aller de l'avant, ou de l'arrière, bref, changer de décor, aucune transition pour simuler le déplacement entre deux écrans. On passe tout simplement du point A au point B avec un bref écran noir de chargement. La sobriété est aussi du côté du curseur, qui n'est qu'une simple main dont l'apparence change selon les actions possibles (de temps en temps, elle devient une clef à outil quand une combinaison est possible avec un objet de l'inventaire). Même l'inventaire, une simple ligne d'objet que l'on peut faire défiler avec une flèche, paraît daté et seule la présence du téléphone portable tactile du héros, qui permet de recevoir des messages d'ECHO, de charger, sauvegarder, etc, prouve que le jeu date bien d'aujourd'hui.

Là, comme ça, il serait juste de se dire que Dark Fall a tout du jeu qui a dix ans de retard et qui aurait dû rester dans les cartons pour le bien-être des joueurs. Pourtant, si cette lenteur peut de temps en temps s'avérer pesante et si l'austérité de l'interface peut surprendre, le jeu n'est pas si cheap que cela, surtout si l'on considère qu'il a été fait par un développeur indépendant à l'équipe réduite et qu'il est vendu en deçà des 15 euros en neuf. Les décors sont tous travaillés jusque dans les moindres détails, ne se répètent jamais et affichent de nombreux jeux de lumière. A ce titre, l'hôtel est une petite merveille, surtout lors des phases où notre héros voyage entre le présent et le passé, et découvre les lieux tels qu'ils étaient dans les années 40. Autant dire que l'ambiance est là au niveau graphique et qu'on s'y croit. Par ailleurs, si les déplacements ne sont pas rapides - il faut dire que notre héros est lui aussi un peu décrépi -, la zone de jeu est intelligemment construite et peu étendue, ce qui évite de passer trop de temps à aller du point A au point Z quand une énigme le nécessite.

Srrchhh Srrchhh uuuerch

La partie sonore n'est pas en reste et est même la grande réussite du jeu. Plus que les doublages - pourtant réussis, avec une Amy inquiétante à souhait -, ce sont les musiques et les bruitages qui restent en mémoire. Là encore, chaque pièce, chaque zone possède son ambiance musicale et ses bruitages. Cris de chouettes (classique), respiration du héros, craquements, hurlements de femme éplorée, piano désaccordé, comptines de fillette, vieille musique des années 40 dans l'hôtel de Dowerton, râles d'agonie, chuchotements incompréhensibles, trucs poisseux qui dégoulinent d'un peu partout... Dark Fall ne joue que peu sur la peur de "bouh, voilà un fantôme au détour du couloir" mais parvient à distiller une ambiance particulièrement malsaine et morbide. Même si l'on ne voit que peu de monstres, les bruitages font que l'on ouvre chaque nouvelle porte avec une petite inquiétude. Surtout dans l'hôtel. Un conseil : jouer avec un casque pour s'imprégner encore plus.

Votre sauveur : Impécr

Si Dark Fall est assez court sur le papier (une petite dizaine d'heure si vous prenez votre temps), il vous faudra une bonne dose de persévérance pour le finir sans jamais jeter un coup d'oeil à une solution. Contrairement à d'autres jeux, Dark Fall ne propose pas de journal ou une quelconque forme d'assitance pour les énigmes, même dans le mode de jeu facile (qui se contente de rallonger la durée des énigmes à temps limité). Si certaines sont très faciles, comme les puzzles à reconstituer, d'autres vous feront vous arracher les cheveux, comme celles consistant à retrouver des constellations (dont la liste, qu'on ne peut emporter dans l'inventaire, se trouve quelques pièces plus loin) ou à remettre dans le bon ordre des poupées et des yeux (la solution se trouvant éparpillée dans divers livres et textes éparpillés dans tout le jeu aussi). Autant dire qu'il faut, au choix, soit prendre des notes sur papier et ne pas hésiter à décalquer les symboles depuis son écran, soit utiliser la touche imprécr afin de prendre des captures (c'est même obligatoire pour une des énigmes) !

Même ainsi, il n'est pas toujours évident de décoder les rares indices donnés par ECHO via ses messages ou encore savoir quoi faire, d'autant plus qu'il est aisé de passer à côté de quelques objets. En effet, Dark Fall ne met jamais en évidence les objets que vous pouvez prendre et il vous faudra donc inspecter les décors avec minutie jusqu'à ce que le curseur change. A cause de cela, Dark Fall est à réserver aux joueurs patients et expérimentés. C'est dommage, car l'histoire de Jonathan Boakes, mêlant récit de fantômes et de cultes à la Lovecraft, est bien narrée et réserve son lot de surprises.

Dark Fall : Les âmes perdues ne pourra pas plaire à tous les joueurs mais, malgré ses défauts, il fait partie de ces jeux indépendant qui méritent le coup d'oeil, surtout si on adore les jeux d'horreur.

Points forts :

  • Les décors détaillés et variés
  • L'ambiance sonore (doublage, musique, bruitages)
  • L'histoire

Points faibles :

  • Déplacements lents
  • Interface austère
  • Difficile et exigeant

[site officiel]

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