The Royal Doll Orchestra de Kaori Yuki
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- Créé le mardi 19 juillet 2011 17:25
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Haeru
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Titre : The Royal Doll Orchestra
Titre original : Ningyô kyûtei gakudan
Auteur : Kaori YUKI
Nombre de tomes : 5 en France, 5 au Japon (série terminée)
Éditeur : Tonkam
Éditeur original : Hakusensha
Prix : 6,95€
Genre : shôjo (donc, en théorie : pour les filles) gothique
Résumé :
Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ?
Critique :
Autant le dire tout de suite, je suis une grande fan de Kaori Yuki. J'ai lu d'elle tout ce qui est sorti en France, tout, même les vieux mangas en un tome qui datent de ses débuts, qui sont laids et ne valent pas grand chose... Tout, je vous dis ! D'ailleurs, puisque j'en parle, il y a eu comme une avalanche de ces mangas vieillots sans intérêt, tous sortis en même temps, quand il n'y avait plus rien de correct à exploiter. J'avoue qu'ils ont quelque peu refroidi mes ardeurs... Puis, The Royal Doll Orchestra est arrivé - heureusement ! - pour me réconcilier avec la mangaka.
Pour qui ne connaît pas Kaori Yuki, sachez qu'elle répond à quelques caractéristiques : elle dessine divinement bien, ses pages sont assez bordéliques (moi ça ne m'a jamais dérangée, mais c'est une critique qui revient souvent) et surtout elle fait dans le manga gothique un peu (doux euphémisme) trash. Concrètement, elle martèle son œuvre de viols, d'incestes, de violences de toutes sortes, de tortures, et de bien d'autres éléments sanglants et répugnants. Elle affectionne aussi les intrigues (très) compliquées.
Mais ne fuyez pas : c'est génial ! (même si la présentation que je viens de vous faire n'est pas très engageante)
Concernant The Royal Doll Orchestra... Que dire ? D'abord, c'est beau, bien sûr, il suffit de jeter un œil aux couvertures pour le constater. Ensuite, l'histoire tient la route et n'est PAS outrageusement complexe (au début du moins... après ça se corse, Kaori Yuki oblige). L'intrigue avance bien et sans trop tourner autour du pot, on découvre pas mal de choses régulièrement, bref on a pas le temps de s'ennuyer. En même temps, Kaori Yuki sait conserver l'intérêt du lecteur par le mystère qui enveloppe certains personnages.
Oh, et pas d'inceste ni de viol pour une fois, ça change (incroyable d'écrire ce genre de chose, mais bon). Définitivement, c'est du Kaori Yuki, mais qui ne verse pas trop dans le morbide stérile - comme elle a pu le faire dans d'autres séries.
Il s'agit donc d'une histoire de zombies... Les gens se transforment en marionnettes dénuées d'intelligence et affamées. L'Orchestre Royal, composé de Rutile, Gwyndel et Koharu, auxquels Eles s'ajoute par la suite, parcourt le monde pour soulager la population, et surtout découvrir l'Oratorio noir, un ouvrage qui pourrait peut-être leur permettre de mettre fin aux agissements de la reine Cordié, laquelle semble liée à cette curieuse épidémie. Évidemment, rien n'est simple...
Kaori Yuki s'attaque donc aux zombies, après s'être frottée récemment, dans d'autres séries, aux contes de fées et même aux fées tout court : autant dire que ça change un peu ! Il n'y a pas de mythologie déjà définie, ici. Tout est à découvrir. Et puis, les zombies, c'est une ambiance bien à part.
À mon avis, c'est une bonne série pour se familiariser en douceur avec la mangaka, quand on ne la connaît pas. Et pour ceux qui connaissent déjà... C'est une (très) bonne série ! Je lui trouve un petit quelque chose de différent par rapport à ses autres mangas, moins de glauque gratuit (bon, tout est relatif), plus de rythme... J'ai vraiment senti une volonté de changement sur les deux premiers tomes, pour faire quelque chose de moins "facile" et brouillon ; ça n'a pas tenu sur les 5 tomes (et c'est dommage, car la série aurait alors été excellente), elle est retournée à quelque chose de plus "classique" pour elle, mais la lecture reste très agréable.
À noter que le tome 5 contient aussi un one-shot, c'est-à-dire une histoire totalement indépendante, paru en 2008 au Japon (juste avant que ne débute la publication de The Royal Doll Orchestra, d'ailleurs) : Camelot Garden. Rien de particulier à dire, c'est beau et bien mené.
* Points positifs :
- beau
- du suspens
- des personnages charismatiques
- atmosphère zombies bien rendue
* Points négatifs :
- complexe
- le style Kaori Yuki : on aime ou non
Envie de vous faire une idée avant de vous lancer ? Allez lire les premières pages !