In The End de PINK PSYCHO
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- Créé le samedi 19 février 2011 09:09
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Roshieru
- Affichages : 4231
Titre : In the End
Titre original : In the End
Auteur : PINK PSYCHO (Heath et Nheira)
Nombre de tome : 1
Editeur : Taifu
Editeur original : Tokyopop
Prix : 7.95 euros
Genre : Boys Love (ou yaoi, c'est comme vous voulez)
Résumé : Un pauvre adolescent, convaincu comme des milliers de ses semblables d'être le garçon le plus malheureux au monde, décide d'entamer une relation avec l'un de ses professeurs, histoire de...
Critique :
(écrite le 13 septembre 2009 sur mon ancien blog, ré-actualisée pour Edenia)
Lire In The End m'a donné l'impression de parcourir à la fois l'autobiographie d'un(e) ex-adolescent(e) visualeux(se) en pleine crise et une fanfiction Mary Sue, sauce yaoi, clichée à souhait. Imbuvable et fréquemment à la limite du ridicule même pour quelqu'un qui aurait pris un abonnement à vie avec la dépression.
Le héros, Kaito, passe son temps à se lamenter. A son âge, c'est presque normal. Entre deux tirades sur son dégoût de la vie, il en profite pour balancer de saisissantes reflexions philosophiques sur le sens de l'existence. C'est qu'il a beau être jeune, il a déjà tout compris. D'autant plus qu'il a des tas de raisons de se plaindre, le petiot Kaito, avec un père mécontent pour les mauvaises notes, l'alcool, la drogue, les petits copains peu engageants (bref, le vieux gueule vraiment pour rien !). Non, vraiment, à sa place, on trouverait nous aussi notre vie vraiment trop dure et on se révolterait aussi contre ce lynchage vraiment trop zinjuste... Les quelques éléments pouvant rendre ce parasite égoïste, pardon, ce héros malheureux sympathique, comme un soupçon de violence familiale et d'homophobie, sont tellement laissés au bord de la route narrative qu'on ne s'y intéresse pas une seconde et qu'on les oublie sitôt la page tournée.
De son côté, Ren Ando, le charmant professeur qui n'en branle pas une (au travail, évidemment), flaire en trois secondes la souffrance du triste Kaito. Comme par hasard made in Mary Sue, cet ange providentiel décide qu'il a tout compris à sa vie d'un regard et compatit à sa souffrance, au point d'en faire le centre de son univers. Pourquoi ? Comment ? Non mais vous vous en posez des questions inutiles ! On est au boulevard des ellipses narratives, pas chez Shakespeare. Le plus important, c'est qu'une déclaration arrive au bout de cinq pages montre en main (oh), suivie d'une première tentative (ratée) de sexe sauvage vingt pages plus loin (ah). Autant dire que Madame Ando n'est pas bien contente et le fait savoir, enfin, essaye, car personne ne l'écoute vraiment et on ne sait pas trop ce qu'elle vient faire non plus dans l'histoire, en fait. Kaito, de son côté, fait preuve d'autant de bon sens qu'un poulet américain javélisé et se tape l'incruste chez son nouveau petit ami, histoire d'améliorer les choses. Autant se mettre une pomme sur la tête et jouer à Guillaume Tell avec son pire ennemi.
Heureusement, notre duo de mangaka (oui, car elles sont deux) allemandes (eh oui encore !) sait ménager le suspense. La fin, tragique et épique à souhait, n'était pas du tout attendue et c'est avec un trouble émoi que l'on referme ce manga. Reste une question : comment développer une histoire aussi riche sans pour autant mettre une seule scène de fesses mouillée ? Une chose est sûre : c'est un exploit difficile à rééditer !
Points forts :
- M'avoir fait rire
Points faibles :
- L'avoir sorti en France L'avoir publié au Japon Merde, c'est Allemand !