Le parfum de Kaori Yuki
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- Créé le jeudi 13 janvier 2011 16:37
- Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
- Écrit par Roshieru
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Titre : Le parfum
Titre original : Zero no sôkôshi (0の奏香師)
Auteur : Kaori Yuki
Nombre de tome : 1
Editeur : Tonkam
Editeur original : Hakusensha
Prix : 6 euros
Genre : Shôjo, thriller
Résumé : Kanadé est quelqu'un de très particulier. Ce jeune homme est un "nez" et possède donc un odorat si développé qu'il lui permet de composer des parfums complexes et aussi de se souvenir d'odeurs qu'il n'a senti qu'une fois. Ce n'est pas là son unique talent. Avec l'aide de sa cousine Anaïs, il résout des enquêtes où la saveur des fleurs côtoient celle du sang.
Critique :
(écrite le 12 février 2009 sur mon ancien blog, ré-actualisée pour Edenia)
La spécialiste des contes morbides a encore récidivé !
En l'espace d'une année, Tonkam a accéléré le rythme de publication des oeuvres de Kaori Yuki. Ainsi se sont succédés en peu de temps une réédition d'Angel Sanctuary et la sortie des inédits Fairy Cube, Ludwig Révolution, Vampire Host, Kainé, Boy's next door et le manga ici présent publié en Juillet 2008.
Que nous réserve Le parfum de nouveau comparé aux précédentes oeuvres de l'auteur ? Même si ce manga se situe plutôt dans le haut du panier de sa production, pas grand chose de neuf, il faut l'avouer. Kaori Yuki nous propose encore une succession d'enquêtes où sont mis en scène des personnages tous plus dérangés les uns que les autres. Si on échappe cette fois-ci à l'inceste et au sado-masochisme, parce qu'il faut quand même de temps en temps varier les plaisirs, on a tout de même droit à des drames familiaux et d'amitié bien tordus. D'un autre côté, si le fond des histoires en garde la saveur, Kaori Yuki quitte un peu l'esthétisme gothique (japonais), qui commençait à devenir caricatural dans certains de ses mangas. Elle n'hésite d'ailleurs pas à parodier ses précédents personnages à travers l'excentrique Asura Araragi, rédactrice en chef du magazine gothique Sorcière. Parodie qui ne dure pas, hélas, puisque Asura retrouve bien vite cantonné à un rôle sérieux... Malgré cela, je ne serai pas trop négative : l'histoire en elle-même a le mérite d'être originale et évite un trop grand air de déjà vu. Kanadé n'est pas un succédané des précédents personnages de Kaori Yuki : Cain, Ludwig ou Setsuna. Je regrette même que l'auteur n'ait pas exploité Kanadé et Anaïs dans une vraie série, ce qui aurait permis de leur donner un peu plus d'épaisseur et d'exploiter de façon plus efficace les liens qui les rattachent. Côté dessin, on retrouve le trait net et précis de ses plus récentes productions, ainsi que le côté parfois surchargé ou brouillon de sa mise en scène mais sans que cela gêne la lecture. Pas de réelle (r)évolution de ce côté là.
Le parfum plaira aux fans de la mangaka car il reprend les recettes habituelles tout en sachant renouveler certains points. Par contre, les détracteurs ne seront sans doute pas plus convaincus qu'avant, puisqu'ils trouveront ici les défauts généralement reprochés à Kaori Yuki, soit son penchant pour les tragédies très tragiques et sa morbidité. Ceci dit, à un peu moins de 6 euros, ce shôjo au goût de thriller horrifique peut être un bon investissement pour ceux qui cherchent une lecture de ce genre. Notons la couverture très agréable à l'oeil, avec sa pellicule de rouge brillant pour le titre et les arabesques. Un cadeau de consolation faute d'avoir la traduction des onomatopées...
Points forts :
- C'est pas tous les jours qu'un nez est héros d'un manga policier
- Quelques nouveautés
- Le dessin
Points faibles :
- Les réfractaires au style "Kaori Yuki" resteront (sûrement) insensibles à ce one shot