Or et Sang (Anthologie)

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Créé le dimanche 15 septembre 2013 12:58
Mis à jour le samedi 21 septembre 2013 19:00
Écrit par Tatsu
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Anthologie Sang et Or

Titre :  Or et Sang (Anthologie)

Auteur : Bettina Nordet, Gwenaelle Durand, Elodie Lemaire, Franck Ferric, Line D. Rey, Henri Bé, Stéphane Soutoul, Lia Vilorë, Alazaïs Clénié, André Samie, Elie Darco, Aurélie Wellenstein, Cecile Duquenne, David Osmay, Audrey Herreman et Lucile Garrigoux

Nombre de tomes : 1

Nombre de pages : 278 pages 

Éditeur : Editions du Petit Caveau  

Prix : 18,90€ 

Genre : Fantastique 

Résumé : Quand l'or et le sang se rencontrent...
Les éditions du Petit Caveau vous proposent de découvrir sa première anthologie sur le thème de l'Or et du Sang.
Seize textes déclinent ce thème avec originalité. Suivez les parcelles dorées pour voyager sur les ruines d'une civilisation inca ou dans les profondeurs d'une mine désaffectée. Découvrez les addictions d'un vampire pour le jeu ou l'humour d'un anti-héros aux canines acérées. Vivez au coeur de l'Antiquité ou dans un impitoyable univers parallèle...
Un voyage à travers le temps et les continents, seize histoires sombres et envoûtantes sur les chemins de l'or et du sang...

Critique : De même que pour l’anthologie Momies, il est difficile de faire une critique générale. Je vais donc faire à nouveau une critique détaillée pour chaque nouvelle. Pour la petite anecdote, j’avais envoyé un texte de participation à l’Appel à textes qui avait été lancé pour créer cette anthologie. Fort heureusement pour moi, il n’a pas été retenu ! Mon texte était des plus bâclés (manque de temps) et je crois bien que j’aurais eu honte qu’il figure dans cette anthologie. Surtout que certains noms présents ne me sont pas totalement étrangers et ont bien plus de pages d’écritures derrière eux que moi ! Néanmoins, si lire mon texte (et pourquoi pas me dire ce que vous en pensez ^^) vous intéresse, vous pouvez lire sa version originale ici, ou bien sa version corrigée (version corrigée qui est encore bien loin d’être au top).

Bref, passons donc à l’anthologie en elle-même ! Tout d’abord, la couverture, créée par Veronique Thomas, est très attirante je trouve. Un joli mélange de rouge et de doré, rappelant bien sûr l’or et le sang ! Il est seulement dommage que quelques lettres du titre se retrouvent "avalées" dans un coin sombre. Le livre est très agréable à tenir en main, avec du papier fin qui fait bien comprendre que même si de loin on pourrait croire qu’il n’y a pas grand-chose dedans, l’intérieur cache quelques trésors ! Par contre, je n’ai pas compris pourquoi la liste des auteurs sur la couverture n’est pas faite dans l’ordre d’apparition des nouvelles.

Concernant l’intérieur du livre, en règle générale, les nouvelles sont plutôt bien écrites et intéressantes, à quelques exceptions près. Néanmoins  je crains que la sélection aie été un peu trop “laxiste”. Il y a bien trop de nouvelles et à la fin c’est presque un soulagement de refermer définitivement le livre (j'ai mis environ 3 ans à la lire quand même !). Je trouve ça sympa les anthologies, mais il faut avouer que lire plein de petites histoires différentes peut vite se révéler pénible, surtout quand les niveaux sont très hétérogènes. Je pense qu’un maximum de 10 nouvelles dans une anthologie est largement suffisant. Du coup, les dernières histoires sont sans doute appréciées plus difficilement, ce qui est bien dommage.

Par contre, une petite chose qui m’a un peu étonnée, c’est qu’une bonne partie des nouvelles ont un titre qui porte bien plus sur l’or que sur le sang, surtout vers les dernières. J’ai donc un peu craint que ces histoires ne soient trop axées sur le côté or plutôt que sur le côté sang, qui est tout de même la base de la maison d’édition, avec les vampires en particulier. Mais finalement, dans l’ensemble ça va, le vampire est assez présent.

J’ai pu relever quelques petites fautes, mais rien de très grave, et j’ose espérer que d’autres avant moi en auront fait la remarque pour que cela puisse être corrigé, notamment dans les versions numériques.

Commençons donc par la première nouvelle, Sacrifices de sang de Berttina Nordet. Je dois avouer avoir été plutôt déçue par cette première histoire. En effet, si l’auteur a un style assez agréable qui se laisse lire, son histoire est un peu trop "nian-nian" pour moi. Des personnages qui se veulent méchants sont quasi transparents et les gentils sont dégoulinants de bons sentiments, même notre vampire qui a pourtant été enfermés pendant 2 siècles ! Je me serais presque crue au pays des Bisounours. 
Passé ce côté cucul la praline, ceux qui ne sont pas fan d’histoire homosexuelle détesteront forcément. Pardon, je voulais dire de Yaoi. Car oui, il se passe des choses louches entre Alexian et Zach la nuit (et probablement plus si le soleil n’était pas un si grand danger pour Alexian). Je dis Yaoi, car ça fait plus référence aux fictions qu’on peut lire sur internet. Parce que c’est bien l’impression que m’a donné cette histoire : lire une fiction comme je le faisais il y a quelques années.
Rajoutez à cela que l’histoire fait une trentaine pages. J’ai bien cru que je n’en finirais pas…
Bref, on aime ou on n’aime pas, moi je fais partie de la deuxième catégorie.

Passons à la seconde histoire, Le transformateur de Franck Ferric. On peut dire qu’en lisant cette histoire j’ai quelque peu halluciné. La transition entre la nouvelle précédente et celle-ci, est plutôt violente à vrai dire. Dans la description de Franck Ferric, on peut lire qu’il a déjà publié pas mal d’histoires. Autant dire que ça se sent très clairement qu’il a beaucoup écrit et beaucoup lu avant de participer à l’appel à texte de l’anthologie ! Le style d’écriture est vraiment celui de quelqu’un qui maîtrise parfaitement la langue française et la littérature. D’autant plus que le récit fait historique, on croirait vraiment que ce qu’il raconte est réel. Ceci est sans doute dû également au fait que l’auteur met beaucoup d’attention à nous poser le décor et à décrire les personnages. Néanmoins, si les descriptions sont souvent très détaillées et parfois très longues, elles n’en restent pas moins agréables à lire.
Pour parfaire ce petit récit, l’histoire imaginée est vraiment très intéressante. L’auteur nous montre à quel point la soif de pouvoir et de savoir rend l’homme immonde. D’ailleurs, petit détail d’originalité et qui m’a plu, nous ne sommes plus dans la légende du vampire très beau, sexy, totalement irrésistible. Au contraire, notre vampire, ici, est extrêmement laid.
Seul petit bémol de cette histoire, est qu’elle est racontée au présent. Un petit détail qui m’a un peu perturbée dans certaines phrases, surtout celles décrivant les actions.

Enchaînons avec la troisième histoire, Commersang de André Sami. Tout d’abord, j’ai bien aimé le jeu de mots dans le titre. Très original, bien trouvé et parfaitement en accord avec l’histoire racontée ! J’ai beaucoup apprécié le récit aussi d’ailleurs. Idée originale, bien que l’histoire soit très courte, et je ne m’attendais pas du tout à une telle fin ! 
Concernant le style de l’auteur, je dois avouer qu’il est difficile à juger sur un texte aussi court. Il ne m’a pas été désagréable à lire, mais la longueur fait aussi que je suis moins exigeante. Car même si le style ne me plait pas trop, je ne vais pas le relever, la "torture" n’étant pas insoutenable. Je vous propose donc de lire l’anthologie et de juger cela par vous-même.

Passons maintenant à la quatrième histoire, Le sang du soleil de Lia Vilorë. Je dois avouer avoir eu certaines difficultés à rentrer dans l’histoire. Les noms aztèques sont sans doute trop compliqués pour moi, mais je ne doute pas que les fans d’histoire adoreront ! Surtout qu’on sent qu’un travail de recherche approfondi a été fait pour ne pas nous sortir d’âneries. 
Concernant l’histoire, je ne suis pas sûre d’avoir tout compris. Il semble qu’il y ai deux sortes de vampires, les serviteurs de la lune et ceux du soleil. Et qu’il y ai une possibilité pour certains de redevenir humain. Malheureusement, j’ai fini par m’embrouiller dans les explications, m’amenant à ne plus trop comprendre qui est quoi et fait quoi pour quoi. Ce qui est très dommage car je pense que cette histoire aurait pu être vraiment bien. Mais sans doute aurait-elle été mieux en étant plus détaillée dans un roman plutôt qu’en nouvelle d’anthologie.

Continuons avec la cinquième histoire, Confessions nocturnes de Stephane Soutoul. Je ne pense pas être à blâmer en disant que j’avais hâte de voir ce que cette histoire me réservait comme surprise. J’avais tellement été charmée par l’histoire de cet écrivain dans l’anthologie Momies, que je m’attendais à être tout autant charmée ici ! Et je dois dire que c’est plutôt réussi. L’histoire est intéressante, ni trop longue, ni trop courte, bien menée, bien imaginée et bien racontée. On s’attache assez facilement aux personnages, et on en pleurerait presque à la fin (qui a dit que je suis trop sensible ?). Je suis d’ailleurs très agréablement surprise de découvrir qu’un homme puisse écrire une telle histoire, qui ne pourra que plaire aux personne aussi fleur bleu que moi !
Bref, une histoire à lire avec plaisir et qui ne déçois nullement venant de cet auteur, même si on aurait peut-être bien vu un peu plus de suspens concernant les intentions d’Edgard.

Passons à la sixième histoire, La mine du Querns de David Osmay. C’est une histoire bien menée et racontée, que j’ai grandement appréciée. On a un bon petit suspens, et j’ai longtemps douté quant à savoir qui était le vampire dans l’histoire. Ce fut plutôt court, mais on ne reste pas sur notre faim, et le récit se laisse très bien apprécier. J’ai aussi trouvé qu’en plus de coller parfaitement au thème de l’anthologie, elle était très originale, même le vampire est original en fin de compte. De très bonnes idées, un bon décor, et de bonnes explications sur les événements donc.

Enchaînons avec la septième histoire, Les Deux Orfèvres de Cécile Duquenne. J'ai beaucoup aimé cette histoire ! Bien écrite, intéressante, originale, l’histoire fait sans doute partie de mes préférées. Je ne me suis pas ennuyée et j’ai même regretté que ce soit fini. Bien que ce ne soit qu’une nouvelle j’ai réussi à m’attacher à l’un des personnage même.

La huitième histoire, Le Trésor du Baron de Line D.Rey, me laisse un peu mitigée. L’histoire est très sympa a lire, j’ai apprécié la fin plus ou moins attendue. Mais voilà, on a que cinq pages pour cette histoire. C’est quand même très court. Trop. Du coup, comme pour le Commersang, il est difficile de donner un avis total sur ce petit bout d’histoire.

Continuons avec la neuvième histoire, Le masque de la mort d’Elodie Lemaire. Si l’histoire est originale et bien racontée, je regrette un peu que ce soit si simpliste. Je ne veux pas dire qu’il n’y a rien dans cette histoire, mais avec un pharaon je m’attendais à quelque chose d’un peu plus détaillé sur cette période. J’ai d’ailleurs du mal à imaginer qu’à l’époque le Pharaon pouvait sortir discrètement prendre un bain dans le Nil jusqu’au petit matin sans que personne ne s’en rende compte. En revanche, j’ai adoré le rapport entre les vampires et l’or. Je vais peut-être me mettre à porter de l’or plutôt que de l’argent ;)

Passons à la dixième histoire, L’Orbe d’or d’Elie Darco. L’histoire est agréable à lire, et est originale. J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle fin ! Mais justement, sur la fin, je n’ai pas tout saisi. Abramo meurt-il ou non ? Le mystère reste entier. Du coup, j’ai cette petite impression d’une fin bâclée alors que l’histoire avait si bien commencé. C’est dommage.

La onzième histoire, Ombre et Or de Gwenaelle Durand, m’a un peu déçue. On ne va pas se mentir, c’est assez mou. Même l’action c’est mou. Le style n’est pas mauvais, les descriptions sont sympa à lire, mais je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, à me mettre dans l’ambiance. J’ai lu la petite scène de combat avec autant d’indifférence que le reste de l’histoire.

Continuons avec la douzième histoire, Trois Ors d’Audrey Herreman. Je dois avouer que cette histoire m’a laissée de glace. Je ne déteste pas, mais je n’aime pas non plus. Je trouve la façon dont c’est raconté originale, dans le sens où ce n’est pas la façon d’écrire habituelle, parce que les histoires sous forme de journal ça existe déjà. Mais je ne suis pas vraiment fan de ce procédé. Je n’ai pas réussi à me plonger dedans, à avoir ne serait-ce qu’un semblant de compassion ou autre pour le narrateur. L’histoire est courte aussi, j’ai un peu eu l’impression que la fin tombait comme un cheveux sur la soupe.

Poursuivons avec la treizième histoire, Impaire et Manque d’Aurélie Wellenstein. J’ai apprécié cette histoire car bien racontée et intéressante. Malheureusement, je n’ai pas réussi à me plonger vraiment dedans. On nous présente trois personnages au début, et finalement un seul est vraiment traité. Du coup, on a l’impression que le reste fait office de plante verte, limite que ça ne sert à rien, si ce n’est meubler un peu pour étoffer le nombre de pages. Néanmoins, ce texte n’en reste pas moins plaisant et bien tourné. Une fin qui m’a beaucoup plue, même si prévisible.

Continuons avec la quatorzième histoire, De l’Or plein les Mains d’Alazaïs Clénié. Comme pour la deuxième nouvelle de cette anthologie  l’histoire est racontée au présent ce qui a vraiment tendance à me déstabiliser. Après, je dois avouer que anthologie commence à se faire vraiment longue… Du coup, l’histoire ne m’a pas marquée plus que ça. Si le style est plutôt bon, je n’ai pas accroché à l’histoire et j’ai même dû vérifier le nom du personnage principal pour en écrire le résumé. Est-ce dû uniquement à la longueur de anthologie qui rend les nouvelles peut-être un peu plus pénibles à lire, ou bien est-ce vraiment l’histoire que j’ai trouvé inintéressante, je ne saurais le dire avec certitude, mais le premier point joue tout de même sur mon appréciation je pense.

Passons à l’avant dernière histoire, Mercenaires, Larmes divines et Ex-petites amies rancunières de Lucile Garrigoux. Je dois avouer avoir bien aimé cette histoire. L’humour qui y règne, tout en restant assez réaliste, mais aussi futuriste, est très agréable. J’ai adoré le personnage principale qu’est ce vampire totalement obsédé par l’or. Par contre, c’est en écrivant ces lignes que je me rends compte qu’on ne connait pas son nom. Ou alors je l’ai zappé ? Quoi qu’il en soit, l’histoire est originale et bien écrite, et j’ai pris plaisir à la lire.

Terminons avec la dernière histoire, Or, Sang, Soleil de Henri Bé. J’ai cru un instant que c’était une histoire très prévisible, mais j’ai finalement été surprise par cette fin. J’en avais imaginé plusieurs, aucune n’était la bonne. C’est une histoire courte qui se laisse lire. Mais trop courte je pense pour pouvoir donner une réelle appréciation sur le style de l’auteur.