L'étoile de Pandore 1 : Pandore Abusée de Peter F. Hamilton

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Créé le mardi 21 décembre 2010 10:37
Mis à jour le samedi 29 décembre 2012 17:04
Écrit par Roshieru
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/!\ Ce livre a été lu à partir de l'édition numérique.

Titre : L'étoile de Pandore 1 : Pandore abusée

Titre original : Pandora's star

Auteur : Peter F. Hamilton

Nombre de tomes : la saga du Commonwealth est en 7 volumes ; deux duologie et une trilogie.

Nombre de pages : 672 (poche)

Editeur : Bragelonne (grand format) et Milady (poche)

Editeur original : Pan Macmillan (UK)

Genre : science-fiction, space opera

Prix de l'édition papier : 25 euros (grand format) et 9 euros (poche)

Prix de l'édition numérique : 4,99 euros

Machine de test : Cybook Orizon

Format du fichier utilisé : Epub

DRM : sans

Résumé : En 2380, l'humanité a colonisé six cents planètes, toutes reliées entre elles par des trous de ver. Le Commonwealth Intersolaire s'est développé en une société tranquille et prospère, dans laquelle la " réjuvénation " permet à chaque citoyen de vivre pendant des siècles. C'est alors qu'un astronome est témoin d'un incroyable événement cosmique : la disparition d'une étoile à un millier d'années-lumière, emprisonnée dans un champ de force d'une taille gigantesque. Le Commonwealth décide d'en savoir plus. Contre l'avis d'une partie de l'opinion, il construit le premier vaisseau spatial plus rapide que la lumière : la Seconde Chance. Sa mission sera de découvrir quelle menace pèse sur l'espèce humaine... L'Etoile de Pandore est un space opera grandiose en quatre volumes, dont voici le premier.

Critique :

Enfin un epub de Bragelonne qui ne me plante pas à la tronche ! Certes, les chapitres sont toujours aussi longs à charger (j'ai compté + ou - 2mn30s pour le chapitre 2) mais le changement de pages n'est pas souffreteux comme pour les Riley Jenson : il est instantané. Pas de blocage fatal non plus. Du coup, je n'ai pas eu besoin de modifier mon fichier, ce qui est toujours désagréable puisqu'on perd en mise en page (italique et autres fioritures). En passant, bonne nouvelle : je viens de lire sur le forum de Bragi que des améliorations seraient faites pour les prochaines sorties et que les anciennes seront modifiées peu à peu... gratuitement (il suffira de les re-télécharger).

La police par défaut est plus petite que celle de mes autres fichiers avec un réglage de l'Orizon pourtant identique. Peut-être que la feuille de style "force" ça. Cela ne gêne pas vraiment car il est toujours possible de changer la taille du texte et la police instantanément avec le format epub. Petit truc bizarre déjà repéré sur Riley Jenson 1 : il y a une marge à droite, mais pas à gauche. Du coup, le texte n'est pas tout à fait centré sur l'écran. Le souci était quand même plus flagrant sur Riley Jenson 1 et ici on l'oublie vite.

Bien qu'appréciant des séries comme Star Trek, Farscape ou Battlestar Galactica, Pandore abusée est le premier roman de type Space Opera que je lis. Le monde de Peter F. Hamilton est immense si ce n'est vertigineux. L'auteur s'applique à détailler et décortiquer chaque détail : de la géographie et de la culture des planètes rencontrés à la façon dont la technologie est régie. Le même soin est accordé à l'histoire des protagonistes, dont certains sont plus que centenaires grâce aux possibilités de rajeunissement et de résurrection. Pour autant, Pandore abusée n'est pas un roman de SF inaccessible, les explications données par l'auteur évitant, à quelques exceptions près, d'être trop compliquées ou imbuvables. Au pire, il est tout à fait possible de passer à côté pour ne retenir que l'idée générale, un peu comme dans un épisode de Star Trek où l'on se dit régulièrement "mais qu'est-ce qu'ils racontent ?" sans que cela nous empêche de suivre l'épisode. Il y a d'autres auteurs où j'ai parfois regretté de ne pas avoir Wikipédia sous mon bras... Il y a aussi de nombreux parallèles avec notre monde, comme la présence du partie socialiste (oui, oui) ou encore une version d'internet très améliorée où règne encore les tentatives de phishing et de spams.

Ce souci du détail permet au lecteur d'entrer de plein pied dans l'univers de Hamilton sans se sentir perdu ou dépaysé. Cependant, il est aussi à double tranchant : en voulant nous décrire avec précision chaque planète, chaque ville, pour qu'on puisse s'imaginer les lieux à la perfection et ne pas avoir l'impression de lire une grosse coquille vide, Hamilton tend à faire durer son récit plus que nécessaire et les lecteurs les moins patients risquent de trouver Pandora abusée fort longuet, si ce n'est ennuyeux, bref, de laisser tomber la série à son seul premier volume et malgré son potentiel. A titre d'exemple, la scène du vol du planeur qui s'étend sur de très longues pages m'a plutôt agacée. J'ai été tentée de sauter cette partie. Les scènes d'action sont relativement rares et il n'y a pas non plus de batailles intersidérales épiques. Il est vrai aussi que certains passages, comme l'enquête de Paula sur un double-meurtre, ne semblent pas avoir grand rapport pour le moment, avec l'intrigue principale même s'ils nous permettent de mieux comprendre la personnalité des protagonistes.

Pourtant, si on met de côté ces longueurs, le style d'Hamilton est très plaisant - ni simpliste ni difficile à lire - et on compte même plusieurs passages humoristiques, comme la chute du prologue qui vaut son pesant de cacahuète à elle seule ou la conversation sans queue ni tête entre Ozzie et les extraterrestres Silfens. A ce propos, il est agréable de rencontrer des aliens qui ne soient pas de psychologie "humaine" et qui sont aussi bizarres et mystérieux pour nous que nous le sommes pour eux. C'est souvent un point décevant au niveau des séries télé de SF où chaque race, au delà des différences culturelles, pense et réfléchie comme les humains... (même si certaines le justifient par l'existence d'un ancêtre commun, comme Star Trek)

La fin de Pandore abusée est à la fois attrayante et frustrante. Attrayante car il se produit ce qu'on espérait durant tout le volume sans que la chose soit partie remise. Frustrante car on a finalement peu de réponses à nos questions. Espérons que la saga ne sombre pas dans la tradition SF du Big Dumb Object (ex : Rama) où l'on a un gros mystère et plein de questions et, à la fin,... un gros mystère et plein de questions puisque rien n'est résolu.

Points forts :

Points faibles :